Se substituer à l'État, pour offrir une solution d'hébergement de proximité à des familles en situation d'errance sur la commune : c'est le parti pris par la ville de Pantin, avec l'ouverture, en décembre 2024 de son centre d'hébergement municipal.

L'aboutissement d'une réflexion née à l'hiver 2022, face à l'existence de familles en situation d'errance, dont les enfants étaient scolarisés sur la commune. La ville décide à l'époque de ne pas lâcher les familles demeurées sans solution à l'issue du plan Grand Froid, et engage, avec le centre communal d'action sociale (CCAS) une réflexion sur la nécessité de trouver des solutions de proximité.

Déterminée à ouvrir un dispositif réservé à ses résidents –- pour éviter les risques de rupture de scolarité notamment – la municipalité ne parvient pas emporter les services de l'État dans son projet, au motif de ce critère géographique, non appliqué ailleurs. C'est donc grâce aux seules finances municipales que le centre d'hébergement voit finalement le jour.

Dans cet immeuble, ancien foyer de jeunes travailleurs réaménagé en petits appartements familiaux, la ville de Pantin accueille aujourd'hui sept familles, avec pour critère d'entrée principal la scolarisation d’au moins un enfant dans une école pantinoise.

Y vivent des personnes « globalement plutôt bien insérées, en activité », explique Isabelle Boulila, assistante sociale recrutée par le CCAS, qui pilote le dispositif, pour assurer l’accompagnement global du public.

Pour découvrir notre reportage long format au centre municipal d'hébergement social de Pantin, c'est par ici ⇒ « Hébergement d’urgence : quand une municipalité prend le relais »