Après avoir interpellé les candidats aux municipales, des personnes hébergées relancent un « débat permanent » avec les salariés du Samu social, en vue de l'élection présidentielle. Leur première prise de parole vient d’être organisée, sur l’environnement, en lien avec l’exclusion.
En ce lundi de novembre, à la sortie Nord-Est de Paris, le réchauffement climatique peut sembler conceptuel. Le froid pique, dans la trop grande halle de la Cité fertile, une ancienne gare de marchandises de Pantin, reconvertie en « tiers-lieu éco-responsable ». Néanmoins, sur les chaises disposées en demi-cercles, des personnes viennent prendre place – qui devant l’affichette « graine de courge », qui dans le groupe « noisette », et qui dans l'équipe « feuille de chêne »...
Une quinzaine d’entre elles sont accompagnées par le Samu social de Paris ; une vingtaine d’autres en sont des salariés. Tous comptent contribuer ce matin-là au « débat permanent » proposé par l’organisation de lutte contre la grande exclusion.
Une instance de participation
« C’est à l’occasion du Grand débat national (lancé par Emmanuel Macron en 2018 suite au mouvement des Gilets jaunes, NDLR) que s’est constituée notre entité du Débat permanent, qui a alors permis aux résidents de faire entendre leurs idées », éclaire Tiphaine Lacaze, directrice de la qualité du Samu social de Paris.
La nouvelle instance de participation s’est ensuite maintenue, s’investissant d’abord dans les municipales de 2020, avant de se lancer, ce 15 novembre, dans la campagne présidentielle.