Dans un Livre blanc récemment rendu public, l'organisation patronale Nexem adresse aux pouvoirs publics « une invitation à oser une véritable politique de santé publique, ambitieuse pour le secteur du "prendre soin" ». Pour cela, il est nécessaire d'installer « sur un pied d'égalité les métiers d'accompagnement et du lien social et ceux du soin, reconnaissant ainsi l'impact social positif du secteur de l'accompagnement des plus fragiles », avance l'association.
Dans cette perspective et pour « poursuivre les réflexions du Ségur de la Santé », le Livre blanc présente neuf propositions pour renforcer les métiers de l'accompagnement et du lien social. Parmi elles, Nexem défend, une nouvelle fois, la définition d'un socle conventionnel commun pour l'ensemble du secteur sanitaire, social et médico-social à but non-lucratif, afin de « donner toute la lisibilité et la force de l'accompagnement pour les associations et les structures qui oeuvrent au quotidien pour soutenir les personnes fragiles ».
Elle suggère aussi d'améliorer les marges de manœuvre financière des établissements et services sociaux et médico-sociaux en supprimant la taxe d'habitation et la taxe foncière pour ces structures. Ce qui leur permettrait de « financer des créations de postes, des contrats d'apprentissage ou d'alternance ou des primes pour les professionnels ».
Enfin, elle propose de poursuivre la réflexion sur la mise en place d'accords d'intéressement pour le secteur non lucratif ou encore de créer un statut fiscal différencié pour les métiers « essentiels à la Nation », vis-à-vis de l'impôt sur le revenu, en prévoyant un abattement forfaitaire, similaire dans son fonctionnement à celui accordé aux journalistes.