« Le décret [du 4 septembre 2025] fait semblant de transférer une partie des missions vers les infirmières coordinatrices et tend à réduire le médecin coordonnateur à un prescripteur de médicaments. »
Les trois associations de médecins coordonnateurs en Ehpad, ainsi que le Syndicat national de la gérontologie clinique, sont vent debout contre ce texte qui a été salué par le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI).
Leur communiqué dénonce ce décret qui aboutirait à concentrer le travail du médecin coordonnateur sur la prescription pour confier l'essentiel de la coordination à un infirmier. Conséquence : « Cela mettra à la porte les médecins traitants généralistes ». Et d'ajouter, ironique : « Quelle aubaine à l'heure des économies de santé recherchées à tout prix sur le dos des assurés ! »
Cette réorganisation du pôle soins dans les Ehpad va non seulement conduire à une prise en charge « en mode dégradé » des résidents, mais également décourager les médecins de choisir cette fonction. « Réduction des effectifs des médecins coordonnateurs et fuite des médecins généralistes : la conséquence du décret du 4 septembre 2025 est la démédicalisation des Ehpad. »
De même, le développement de la télécoordination en Ehpad devrait aboutir à des « soins au rabais », préviennent les associations de médecins Co.
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