Les Départements de France (DF), emmenés par leur président François Sauvadet, ont rencontré la Première ministre pour discuter d'un agenda de réformes souhaité par le pouvoir qui pourrait se décliner dans trois directions : institutions, finances et cohésion territoriale.
À cette occasion, le président de DF a fait état des grosses difficultés financières rencontrées par ces collectivités. « Face à l’explosion des dépenses sociales, on ne pourra pas tenir dans un système qui nous fait dépendre des dotations de l’État qui est lui-même confronté à une dette considérable de 3 000 milliards », a-t-il affirmé. Pour François Sauvadet, il ne peut être question de revenir aux contrats de Cahors (2018), limitant les investissements des collectivités.
François Sauvadet s'est déclaré ouvert à des évolutions dans l'organisation des solidarités, mais à condition de faire bouger les règles de financement. Il note que les départements ne seraient responsables que de 1 % de l'endettement public, simplement sur des investissements (les collectivités ne peuvent s'endetter pour leur fonctionnement).
Les DF entendent ainsi réagir aux critiques de Bercy sur les dépenses inconsidérées des départements, en rappelant le poids des allocations individuelles de solidarité (11 milliards d'euros par an) prises en charge par ceux-ci. « Sans cette ponction, ils [les départements] pourraient rembourser leur dette en trois exercices », glisse François Sauvadet.
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