« Dans la pratique, l'intérêt supérieur de l'enfant n'est pas toujours dûment évalué, déterminé et mis en œuvre dans les procédures de placement ». C'est l'un des constats d'une recommandation du Comité des ministres du Conseil de l'Europe, adoptée le 28 mai. Non contraignante, elle est destinée aux 46 États membres afin de renforcer le respect des droits de l'enfant et la prise en compte effective de son intérêt supérieur dans les procédures de placement.
Le texte rappelle ainsi que « toute décision de retirer un enfant de son milieu familial devrait correspondre à l’intérêt supérieur de l’enfant et ne devrait être prise qu’en dernier recours ». Il appelle à privilégier les formes de placement « en milieu familial ou de type familial », notamment auprès de proches (membres de la famille ou tiers digne de confiance) ou en famille d'accueil.
Parmi les autres exigences formulées, le Conseil de l'Europe souligne que les décisions doivent être prises et exécutées « de manière efficace et en temps utile » car « les retards dans la procédure ne sont pas dans l’intérêt supérieur de l’enfant et peuvent de fait lui être préjudiciables. »
Les États sont invités à diffuser cette recommandation auprès des professionnels concernés, et à évaluer sa mise en œuvre dans cinq ans.
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