Le Pacte du pouvoir de vivre est né en mars 2019 de la volonté de diverses organisations (17 au départ, 55 aujourd'hui) de réfléchir aux problèmes globalement en associant les différents versants que sont la solidarité, la justice sociale et l'impératif écologique. Les principales têtes d'affiche de ce pacte sont la Fondation Nicolas Hulot, la CFDT ou encore la Fondation Abbé Pierre, l'Uniopss ou Emmaüs.
Le 2 mai, ce pacte présentait, dans une lettre adressée au Premier ministre, 15 mesures qui doivent être adoptées pour relever les formidables défis humains qui nous sont posés. Sur les quinze mesures, quatre concernent les politiques de solidarité. Sur la question des primes exceptionnelles, le réseau Alerte a déjà proposé une analyse critique des mesures adoptées qui est reprise là. Au lieu de 150 euros une fois, le pacte demande une aide de 250 € par mois et par personne, élargie à tous les précaires, y compris les jeunes.
Ils souhaitent également que ces 18-25 ans puissent enfin pouvoir toucher le RSA, dont le montant devrait selon eux être rehaussé à hauteur de 867 € qui correspondent à la moitié du niveau de vie médian. D'autre part, face aux plus vives inquiétudes suscitées par la situation des locataires, le pacte demande la création d'un fonds national de la quittance qui serait doté de 200 millions d'euros. « Cela imposerait de mettre en place une procédure accélérée, simplifiée, largement accessible et harmonisée sur le territoire national », précise le pacte qui souhaite s'appuyer sur le FSL.
Vis-à-vis des personnes sans logement, les organisations demandent le prolongement de la période de trêve hivernale pour éviter tout retour à la rue. Cela suppose de pérenniser les 10 000 places du parc hôtelier ouvertes pendant le confinement. Dans le même temps, la politique du Logement d'abord doit être activée.
Enfin, on notera que la réforme de l'assurance chômage contre laquelle a ferraillé notamment la CFDT, qui est pour l'instant repoussée à septembre, doit être abandonnée selon le Pacte du pouvoir de vivre.