La fin d'un séjour en centre éducatif fermé (CEF) ou renforcé (CER) « est souvent synonyme, pour les adolescents, d’une rupture brusque avec un cadre très contenant et sécurisant » : « Faute de solution adaptée, des adolescents se retrouvent livrés à eux-mêmes dans leur environnement d’origine ou pris en charge selon des modalités inadaptées. »
Dans une note publiée le 27 juin, la Cnape appelle donc à « déployer et financer des projets expérimentaux d'accompagnement post-placement ».
La fédération de la protection de l'enfant propose que ces suivis soient portés par le secteur associatif habilité (SAH) de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), en articulation avec les différents acteurs locaux, à commencer par les services de milieu ouvert.
Les « liens émotionnels forts » tissés, en CEF et en CER, entre les adolescents et leurs éducateurs, s'avèrent « être un puissant levier d'intervention éducative pour consolider et pérenniser le projet d'insertion sociale », plaide la Cnape. Dès la sortie du jeune, son référent peut donc « lui dédier du temps éducatif et s'assurer que celui-ci ne retombe pas dans la délinquance avec pour possible aboutissement l'incarcération », avant de « se retirer progressivement au profit d'autres acteurs ».
La Cnape insiste sur le « cadre flexible » à laisser à de tels accompagnements, « afin de coller au plus près des besoins des jeunes » et des spécificités du territoire.
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