Une entreprise de services à la personne (SAP) a perdu, en moyenne, 15 600 euros à cause des grèves des dernières semaines. C’est ce qu’a estimé la Fédération française des services à la personne et de proximité (Fédésap) après avoir interrogé près de 600 dirigeants de structures sur l'impact du mouvement social (blocage des transports en commun et difficultés de ravitaillement en essence dans certaines régions) sur leur activité.

Il ressort de cette enquête que plus de 174 700 heures d’interventions dont près de 71 000 auprès des personnes fragiles, n’ont pas été réalisées en décembre. Un manque d’activité que la Fedesap chiffre, au total, à une perte financière de plus de 5 millions d’euros (M€). Certaines régions comme l’Ile-de-France sont sans surprise, les plus touchées.

Face à cette situation, certaines structures ont mis en place différentes mesures comme la prise en charge de frais de taxi, la mise à disposition de véhicule, l’acheminement des salariés en interne et plus rarement, la prise en charge de l’hébergement des salariés à l’hôtel.

Ces chiffres à l’appui, la fédération espère être reçue par le ministère de l'Economie pour demander des compensations. « Nous souhaitons la mise en place de deux types de mécanismes fiscaux : un abattement de charges permettant de valoriser le professionnalisme des salariés et un autre allègement visant à compenser les pertes d’activités des structures », indique Julien Jourdan, directeur général de la Fédésap.