Les victimes d'homicides conjugaux étaient parfois suivies par les services sociaux. Un rapport de l’inspection générale de la justice, remis à Nicole Belloubet quelques jours avant la clôture du Grenelle des violences conjugales, invite à mieux prendre en compte les signaux d'alerte pour aboutir à une réponse pénale effective.
Commandé en juin dernier par la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, le rapport de l'inspection générale de la justice (IGJ) sur les homicides conjugaux, lui a été remis le 17 novembre.
L’IGJ a analysé 88 dossiers criminels ayant donné lieu à un procès aux assises, définitivement jugés, concernant des faits d’homicides liés à des violences conjugales commis durant les années 2015 et 2016.
La garde des Sceaux s'est engagée à mettre en œuvre les 24 recommandations de ce rapport, qui « enrichira de manière certaine la restitution des travaux et les propositions du ministère de la justice lors du Grenelle des violences [conjugales] le 25 novembre ».
La séparation du couple est souvent le déclencheur
À partir des dossiers qu'elle a pu examinés, la mission relève des facteurs récurrents : antécédents de violences et a fortiori de violences conjugales de l‘auteur ; alcoolisme et dépendance aux produits stupéfiants de l’auteur et/ou de la victime ; inactivité professionnelle de l’auteur et/ou de la victime ; isolement social ou familial de la victime ou du couple ; maladies psychiatriques, fragilités psychologiques et pathologies neurologiques de l’auteur ou de la victime.