Lors de la présentation des conclusions des trois ateliers du Conseil national de la refondation (CNR) consacré au grand âge, le ministre Jean-Christophe Combe a détaillé un programme de travail qui se veut complet et qui devrait s'étaler sur toute l'année. Mais la question des moyens reste encore assez floue.

C'est ce qu'on appelle une surprise. Le 4 avril, après deux heures de restitution des trois ateliers du CNR Bien vieillir (lire encadré), le ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées devait conclure. On s'attendait à un propos court de remerciement des six rapporteurs, sur le pont depuis octobre 2022. Au lieu de quoi, Jean-Christophe Combe a prononcé un discours d'une vingtaine de minutes qui, sans tout clarifier, notamment sur les financements, permet d'y voir un peu plus clair sur le programme de travail des prochains mois.

Trois briques pour une ambition

« Certains attendaient simplement une loi, nous allons être plus ambitieux que cela », a expliqué Jean-Christophe Combe à la tribune. Et d'ajouter : « Cette réforme du grand âge rassemblera toutes les mesures nécessaires pour préparer la société au vieillissement de la population. » Le ministre a détaillé les trois briques de son ambition. D'abord, la proposition de loi (PPL) « bien vieillir » portée par les députées Renaissance Annie Vidal et Laurence Cristol (après le retrait de Monique Iborra qui a considéré que la PPL « n'allait pas assez loin »), dont l'examen en séance plénière à l'Assemblée nationale commence la semaine prochaine.