Des réactions mitigées s’expriment de la part de départements et d’associations, sur le projet de loi de protection des enfants désormais définitivement adopté.
Stéphane Troussel, président de la Seine-Saint-Denis, salue ainsi des « mesures très pertinentes » telles que la non-séparation des fratries. « Pour autant, je considère que les avancées proposées sont insuffisantes », regrette le socialiste, citant l’ambition de la fin des sorties sèches à 18 ans, pour laquelle « il aurait fallu poser des garanties claires et fermes en termes de durée comme de nature de cet accompagnement ». Il déplore en outre qu’aucune « prévision de soutien financier de l’État n’ait été faite » au regard des obligations créées pour les départements.
« La loi conforte le rôle des départements », abonde Michel Ménard, président de Loire-Atlantique, qui appelle l’État à assumer ses propres responsabilités – et notamment de financer les consultations familiales.
Parmi les associations, l’Unicef France retient des « mesures importantes », à l’instar du renforcement de l’accompagnement après 18 ans. Mais elle se préoccupe des « obstacles à l’accès à la protection pour les mineurs non accompagnés », avec la généralisation du fichier d’appui à l’évaluation.
La Cnape, enfin, salue aussi les « avancées » pour les jeunes majeurs, et espère que la future gouvernance nationale aidera à une « appropriation des nouvelles mesures ». Plusieurs dispositions de la loi de 2016, rappelle-t-elle, ne sont toujours pas mises en œuvre...
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