Alors que les écoles peinent à remplir leurs classes, le coût des formations en travail social continue de grimper. Selon les calculs de la Fédération nationale des étudiants en milieu social (Fnems), un étudiant de niveau 6 (équivalent licence) devra débourser 3 666 euros pour la rentrée 2025, soit une hausse de 4,23 % par rapport à 2024.
Même les étudiants boursiers ne sont pas épargnés : leur reste à charge dépasse les 3 300 euros. Du côté des formations de niveau 4 (niveau bac), la facture, bien que légèrement inférieure, approche tout de même les 3 500 euros pour les non-boursiers.
Dans le détail, la Fnems pointe une augmentation généralisée des postes de dépense : + 3,15 % pour le logement (en moyenne 581 € par mois), + 3 % pour les frais d'inscription (195 €) et surtout + 22 % pour les frais de scolarité (559 €).
Autre constat : de fortes inégalités territoriales. Un étudiant en Auvergne-Rhône-Alpes ou en Pays de la Loire doit mobiliser environ 1 000 euros, contre 300 euros pour son homologue en Provence-Alpes-Côte d'Azur ou en Corse.
Côté alimentation, la note est également salée. Chaque étudiant consacre en moyenne près de 300 euros par mois à ses repas. La Fnems déplore l'éloignement des écoles des restaurants universitaires, qui empêche les étudiants du secteur social de bénéficier des services du Crous.
« Si rien n’est fait, l’accès aux formations sociales sera de plus en plus conditionné par les moyens financiers des familles », alerte la fédération étudiante.
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