Alors qu'un report de la réforme des diplômes en travail social semblait acté, les organisations professionnelles et syndicales dénoncent un revirement brutal de la Direction générale de la cohésion sociale. Cette décision devrait convenir aux employeurs qui défendent "l'importance stratégique" de cette réingénierie.
« La confiance est rompue ». Après une semaine de rebondissements, le collectif rassemblant les dix organisations professionnelles et syndicales (dont l’Anas, la FNEJE, l’iRE, la CGT, Sud…) dénonce « une mascarade de concertation » sur la réforme des diplômes de niveau 6 de travail social.
Rendez-vous avec le ministère
Opposées depuis plusieurs mois à la réingénierie envisagée par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), ces organisations avaient obtenu, le 17 juin lors d’une rencontre avec la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, la reprise des concertations.
S’en est suivi, le 24 juin, un rendez-vous avec le cabinet de Catherine Vautrin « jugé constructif » par le collectif. « Cet échange (…) a permis pour la première fois (…) de voir nos craintes entendues », précisent les organisations. À tel point que « le cabinet a proposé que le vote sur la réingénierie soit reporté au maximum en juin 2026 pour une mise en œuvre en septembre 2027 à condition que nous nous engagions à un travail de co-construction ».