La direction de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) a diligenté une étude sur la santé des jeunes suivis au pénal par ses services. Les constats sont alarmants car cette population cumule toutes les difficultés : faible scolarisation, mauvaise alimentation, problème de poids, exposition à la violence et aux drogues, santé mentale fragile, etc.
Cela faisait une vingtaine d'années que la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) n'avait pas mené une étude sur l'état de santé de la population qu'elle suit et qui représente environ 1 % de la population totale de sa tranche d'âge (plus de 84 000 personnes en 2024).
Voilà pourquoi une enquête a été réalisée auprès de 636 jeunes de plus de 13 ans suivis, dans le cadre d'une mesure pénale, par un service de milieu ouvert ou de placement relevant du secteur public ou du secteur associatif habilité.
Faible scolarisation
Les jeunes concernés sont neuf fois sur dix des garçons et leur âge moyen est assez élevé (17,2 ans). À la différence des jeunes du même âge, ceux suivis par la PJJ sont faiblement scolarisés (entre 16 et 17 ans, par exemple, seuls 44 % sont à l'école, contre 93 % en population générale). La proportion des jeunes sans activité est trois fois supérieure à celle de la population de cet âge.
Difficultés familiales
L'environnement familial n'est pas forcément simple. Alors que la moyenne nationale est inférieure à un tiers de jeunes vivant dans une famille monoparentale, cette proportion atteint les 50 % pour les jeunes suivis par la PJJ qui sont sans activité.