Promise par la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et de l'Autonomie, la révision du décret de 1974 sur le fonctionnement des pouponnières sera-t-elle à la hauteur des enjeux ? Pas sûr à en croire cinq organisations nationales (Anmecs, Cnape, Fehap, Gepso, Uniopss) pour qui « les derniers échanges avec l'administration font douter du niveau d'ambition de la réforme ».
Principal point d'achoppement : l'actualisation du taux d'encadrement des enfants dans ces structures qui, si elle est réalisée en prenant comme « point de référence » la réponse aux fonctions vitales (nourrissage, nursing), aboutira à des « taux moins-disants par rapport à la réalité de moyens de nombreuses pouponnières », alertent les associations.
Elles réclament donc que soit fixé « un taux d'encadrement pour les auxiliaires de puériculture d'1 professionnel pour cinq enfants le jour ». Ce, afin de répondre aux « besoins multiples » des nourrissons (repas, maternage, suivis médicaux, stimulation…) et au temps nécessaire à d'autres tâches (travail avec les parents, lien avec les partenaires, formation, écrits professionnels…).
Enfin, elles demandent que le nombre d'enfants soit établi à cinq par unité de vie, condition pour assurer « la sécurisation du tout-petit ».
À lire également :