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Interview20 mai 2020
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Domicile : comment le réseau ADMR a traversé le confinement

Avec près de 100 000 salariés, le réseau ADMR est un poids lourd dans l'aide à domicile, notamment dans le rural. Son secrétaire général Thierry d'Aboville raconte ces deux mois exceptionnels de confinement, entre peur au ventre et élans de solidarité.

Largement implanté dans les départements ruraux, mais ayant élargi sa présence dans les espaces urbains, le réseau ADMR a, comme les autres fédérations, été sur tous les fronts pendant ces huit semaines de tous les dangers. Fourniture de matériels de protection, choix des activités qui devaient être poursuivies vaille que vaille, réorganisation des équipes, notamment des très nombreux bénévoles (pas très jeunes)... les missions de l'Union nationale ADMR n'ont pas manqué. Tour d'horizon avec le secrétaire général Thierry d'Aboville.

Commençons par une question d'actualité. Comment analysez-vous l'initiative prise par les départements de constituer un groupe de travail sur l'amélioration des conditions de travail des aides à domicile ? 

Thierry d'AbovilleOn ne peut que se féliciter de cette  initiative sur l'attractivité des métiers. L'ADF montre là qu'il y a un vrai chantier. Avec les autres fédérations, nous le disons depuis des semaines. Maintenant, il faut aller vite : il ne doit pas s'agir de créer une énième commission. Avec les autres fédérations et les syndicats, nous avons produit sur trois ans un gros effort qui a abouti à deux avenants : le 43 traduit une nouvelle classification des métiers avec une augmentation des salaires de 16 % ; le 44 prévoit une politique salariale en augmentation de 2,5 %. Soyons clairs : la prime aux soignants que nous demandons doit être nationale et payée par l'assurance maladie. En aucun cas, elle ne peut être un solde de tout compte : il faut de toute façon revaloriser les rémunérations.

Considérez-vous que le contexte de l'après-confinement est plus favorable au domicile ?  

T.d.A.Le contexte ne peut qu'être positif pour les agents. Nous avons incontestablement gagné en visibilité. Nous faisons maintenant partie d'une politique de santé plus globale. Il faut être clair : si le domicile n'avait pas répondu présent, la situation sanitaire aurait été catastrophique car de très nombreuses personnes que nous accompagnons auraient atterri à l'hôpital.

Revenons au début des événements. Quelles ont été vos premières actions à la mi-mars ?