Alors qu’un nouveau plan de transformation de l’offre médico-sociale dans le champ du handicap sera présenté à l’automne, le conseiller d'État Denis Piveteau insiste sur les deux principes qui doivent guider cette évolution : la modularité des services et l'autodétermination des personnes. Mais pour lui, cette réforme ne pourra aboutir sans une mobilisation du milieu ordinaire.
En cours depuis plusieurs années, la transformation de l'offre médico-sociale devrait s'accélérer. C'est en tout cas ce que souhaite la ministre déléguée à l'Autonomie et au Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, qui a avancé plusieurs mesures en ce sens, le 29 avril. Ce, avant la présentation d'un plan plus global prévu à l'automne 2025 sur la base du rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) de mars 2025.
Denis Piveteau, principal auteur du rapport fondateur de 2014 « Zéro sans solution - le devoir collectif de permettre un parcours de vie sans rupture pour les personnes en situation de handicap et pour leurs proches », revient pour Le Media Social sur les deux logiques de cette transformation et sur les conditions pour la rendre effective.
Comment avez-vous accueilli le récent rapport de l’Igas sur la transformation de l’offre dans le champ du handicap ?
Denis Piveteau Les propositions du rapport s’inscrivent, je crois, dans la continuité de ce qui est engagé depuis une dizaine d’années. L'Igas ne propose pas de changer de cap mais d’aller au bout de la démarche de la transformation de l’offre telle qu’elle avait été imaginée en 2014 dans le rapport « Zéro sans solution ».