Les acteurs de l’IAE, du médico-social et du monde associatif étaient réunis, ce 21 novembre, dans le cadre de la concertation nationale pour le droit à l’emploi. Échanges de bonnes pratiques autour d’une question centrale : comment mettre en œuvre ce droit, garanti par la Constitution, dont plus de 2 millions de personnes sont pourtant toujours privées ?
Alors qu’il se trouve dans la salle principale de la mairie de Bondy (93), Sébastien Turcat, directeur général du dispositif Territoires zéro chômeur de longue durée, est approché par une femme. « Il y a des demandeurs d’emploi aujourd’hui ? », interroge celle-ci. Le responsable associatif répond par l'affirmative. « Tant mieux, parce que je ne voudrais pas prendre la parole toute seule ! », lance la visiteuse.
Ce 21 novembre, près de 200 personnes – acteurs du médico-social, du monde associatif, employeurs, demandeurs d’emploi, syndicalistes – se sont réunies dans le cadre de la concertation nationale pour une loi du droit à l’emploi.
17 organisations
Le droit à l’emploi est consacré par la Constitution française. Pourtant, aujourd’hui, 43,6 % des chômeurs le sont depuis plus d’un an, selon les chiffres de France Travail et de la Dares du deuxième trimestre 2024. Soit plus de deux millions de personnes privées d’emploi de longue date.
« Notre objectif, c’est que ce droit à l’emploi soit discuté, créé à plusieurs, à partir du terrain, y compris avec les demandeurs d’emploi. Qu’il ne reste plus cet objet non identifié, abstrait, réfléchi uniquement par des intellectuels », soutient Sébastien Turcat.
Un cycle national de concertations a été lancé fin février 2024, piloté par 17 organisations (Andicat, APF France Handicap, ATD Quart Monde, Coorace, Emmaüs, Gesat, Territoires zéro chômeur, Mouvement national des chômeurs et précaires, Secours catholique, Unapei…).