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Article10 juin 2021
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Comment les départements se mobilisent en faveur des personnes handicapées ?

Puisque ces 20 et 27 juin doivent être élus les conseils départementaux, nous proposons six débats pour éclairer la campagne. Pour ce quatrième échange, Geneviève Mannarino, vice-présidente du Nord, Jean-Luc Gleyze, président de la Gironde et Françoise Fiter, vice-présidente des Pyrénées-Orientales présentent leurs actions en faveur des personnes handicapées.

Rarement évoqué au cours de la campagne, le soutien aux personnes handicapées fait pourtant partie des compétences des départements. Ils ont une responsabilité dans l’attribution et la mise en œuvre des droits des personnes à travers l’action des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) qu’ils pilotent. Ce sont eux qui versent la prestation de compensation de handicap (PCH) et assurent le financement d’une partie du fonctionnement des établissements et services.

Mais alors que l’inclusion sociale des personnes handicapées a été érigée en priorité du quinquennat d’Emmanuel Macron, comment les départements mettent-ils en musique cette volonté de l’exécutif ?

Virage inclusif

Pour Étienne Petitmengin, président de la commission « autonomie » de l'Uniopss et ancien secrétaire général du comité interministériel du handicap (CIH), « ce virage inclusif a été pris dans quasiment tous les territoires ». Selon lui, « depuis quelques années et le changement de paradigme inspiré par le rapport de Denis Piveteau, l’offre de service est en pleine transformation : nous sommes sortis de la logique de droits pour aller vers une logique de parcours de la personne ».

La personne au centre de son parcours

Cela se traduit par la mise en place d’un ensemble de dispositifs comme la « Réponse accompagnée pour tous » (RAPT), la création de nouvelles solutions d’accompagnement (habitat inclusif, dispositifs intégrés..) mais aussi la mise en place de territoires « 100 % inclusifs » et, plus récemment, les « communautés 360 ». Tous ces dispositifs relèvent de la même dynamique : placer la personne au centre de son parcours et faire de l’offre territoriale un levier pour l’accompagner.

Ingénierie de projet

Pourtant, des disparités existent et tous les élus départementaux ne sont pas engagés avec la même volonté dans cette évolution. En cause selon Estelle Camus, chargée d’études à l’Observatoire de l’action sociale (Odas), le poids des prestations qui leur laisse peu de marges de manœuvre, en particulier en matière d’ingénierie. « Pour mener des politiques locales, il faut pouvoir s’offrir une ingénierie de projet, ce que n’ont pas tous les départements », indique-t-elle. Par ailleurs, ils sont souvent tributaires d'appels à projets « très réglementés » lancés par agences régionales de santé (ARS) et n’ont « plus la capacité de s'affirmer comme chef de file avec une réelle indépendance de décision ».

« Enjeu culturel »