Comme on le sait, la réforme de l'assurance-chômage qui devait entrer en vigueur en 2020 n'a cessé d'être reportée : elle devrait désormais être effective le 1er avril prochain, mais un nouveau report n'est pas à exclure. Il faut dire que les chiffres du chômage ne sont évidemment pas bons. Pourtant, pour le 3e trimestre 2020, les statistiques ne sont pas si mauvaises que cela. Mais ce n'est qu'une apparence.
Selon l'Unédic, le rebond économique de cet été a permis de réduire fortement le nombre de personnes bénéficiant des allocations-chômage. Cependant, la reprise des embauches pendant l'été n'a pas compensé la dégringolade du printemps, lors du confinement. De plus, la réduction du nombre de chômeurs indemnisés est une conséquence directe du confinement : peu de contrats courts ont été alors signés.
L'étude de l'Unédic note également que « la baisse du nombre de chômeurs indemnisés traduit aussi une augmentation du nombre de personnes atteignant la fin de leur droit sans avoir pour autant repris un emploi. » Pas de quoi se réjouir donc. Dans le même temps, on observe mécaniquement une hausse du nombre d'allocataires du RSA et de l'allocation de solidarité spécifique (ASS). L'année 2021 sera-t-elle meilleure que la précédente ?