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Article10 juin 2020
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Après l’affaire Marina, une protection de l'enfance à parachever

Si l'État français a été condamné pour n’avoir pas su sauver la fillette en 2009, il a su s’amender depuis, notamment à travers la loi de mars 2016. Cependant, pour éviter de nouveaux drames, il reste à surmonter le cloisonnement des professionnels.

Marina aurait-elle pu être sauvée en 2020 ? La question est abrupte mais elle peut préoccuper, plus de dix ans après le martyre de cette fillette, décédée à huit ans des sévices de ses parents. L’État français, en effet, a été condamné, le 4 juin par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) : selon les juges de Strasbourg, les mesures prises à l’époque pour protéger cette enfant « n’étaient pas suffisantes ». Et ils identifient des lacunes précises dans le fonctionnement des institutions, de la police judiciaire jusqu’aux services sociaux. Des leçons ont-elles au moins été tirées de ces manquements fatals à Marina ?

Déménagements

Adrien Taquet y répond positivement, dans un long communiqué publié dès le 4 juin : « De nombreuses mesures ont été prises pour pallier les défaillances que ce drame avait mis en lumière. » Comme le développe le secrétaire d’État à la Protection de l’enfance, dès 2012 « la loi du 5 mars a permis la transmission d’informations entre le président du conseil départemental d’origine et celui du conseil départemental d’accueil en cas de déménagement de la famille ». Car c’est justement par leurs changements d’adresse répétés que les parents de Marina avaient pu, notamment, échapper aux radars des institutions.

Des Crip renforcées