L'aide à domicile subit l'envolée du prix des carburants. Des démissions ont déjà été enregistrées. Pour aider leurs salariés, certaines structures tentent de jouer un peu sur les frais kilométriques. D'autres se tournent vers une solution d'avenir : fournir aux auxiliaires de vie un véhicule.

Comme d'autres secteurs, l'aide à domicile est confrontée depuis plusieurs semaines à la flambée du prix de l'essence. Si les services implantés dans les grandes villes sont peu impactés (les distances restent limitées), le milieu rural et les petites villes sont en première ligne. 

Démissions liées au carburant

À la tête d'une petite structure (25 salariés) dans l'Allier, Jérôme Raynaud fait ses comptes : 40 000 kilomètres ont été réalisés en 2021. « Ce volume a augmenté dans la mesure où, du fait de la surcharge de travail, certaines auxiliaires de vie rendent visite à davantage de bénéficiaires », explique-t-il. La pénurie grave de professionnels aboutit à un alourdissement de l'ardoise pour les salariés et les structures.

D'ailleurs, certains, dans l'incapacité de remplir leur réservoir, avec un carburant qui a atteint ici ou là 2,40 € le litre, ont jeté l'éponge. « J'ai déjà enregistré deux départs liés au carburant », regrette le responsable, adhérent à Adédom. Une situation qui a été dénoncée dans un communiqué des quatre fédérations associatives.