Dans un contexte économique difficile, l'ADMR, le principal réseau associatif de services à la personne, résiste. Depuis le début de l'année, il a même repris trois structures en Corrèze, en Haute-Marne et dans le Var. Thierry d'Aboville, secrétaire général de l'Union nationale ADMR, et Jérôme Perrin, directeur du développement et de la qualité, reviennent sur ces acquisitions et réagissent au climat politique tendu et incertain.
À quelques jours du second tour des législatives, comment vous positionnez-vous par rapport à la montée de l'extrême droite ?
Thierry d'AbovilleNous répondons à cette situation, qui inquiète beaucoup de monde, en affirmant notre projet politique et de société qui porte certaines valeurs comme la proximité, la solidarité, le respect et la réciprocité. Nous ne sommes pas simplement un prestataire de services à la personne. Nous sommes également un mouvement et c'est ce qui fait notre spécificité.
Mais, au vu de l'ancrage territorial du RN, on peut penser que certains de vos bénévoles et de vos salariés votent pour ce parti. Cela ne suscite pas des tensions ici ou là ?
T. d. A.Évidemment, nous avons dans nos rangs des militants RN, mais ce n'est pas proportionnel au vote RN. On sait que ce choix pour un parti d'extrême droite s'accompagne moins souvent d'un engagement associatif. Concernant d'éventuelles tensions remontant du terrain, nous n'en avons pas connaissance à l'échelon national.
Plusieurs associations de l'aide à domicile ont annoncé suspendre leurs interventions en cas de remarques racistes. Et chez vous, comment cela se passe-t-il ?