Le 30 septembre, le Lab Ocirp Autonomie s’est penché sur les enjeux sanitaires, économiques et éthiques d’une utilisation de l’IA dans les services autonomie à domicile. Ses applications, concrètes, peuvent améliorer l’accompagnement, tout en soutenant les professionnels.
« Que vient faire l’Intelligence artificielle (IA) dans nos chambres à coucher ? Va-t-elle nous aider, nous surveiller, nous déshumaniser ? », s’est interrogé Jean-Manuel Kupiec, directeur du Lab Ocirp Autonomie, en préambule de la session dédiée au sujet le 30 septembre.
Le think tank créé par l’Union d’institutions de prévoyance Ocirp se penche sur les problématiques liées à l’IA depuis 2024.
L’étau se resserre
Le secteur de l’accompagnement de la perte d’autonomie subit « un triple choc », rappelle Arnaud Duglué, président du Syndicat national pour la Silver économie (Synapse) : démographique (lié au vieillissement de la population), financier (en raison des coûts croissants de la prise en charge) et humain, si l’on considère que « 500 000 recrutements seront nécessaires d’ici 2050, sans compter les 800 000 professionnels qui partiront à la retraite d’ici là ».
À cela s’ajoute la situation financière du pays, marquée par un fort taux de prélèvements obligatoires et « des départements au pied du mur ». « L’étau se resserre encore aujourd’hui », selon Arnaud Duglué.