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Violences conjugales : accompagner les auteurs pour aider les victimes

Longs FormatsSophie LE GALL25 novembre 2021
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Depuis maintenant un an, l'association la Sauvegarde 93 (Seine-Saint-Denis) héberge un petit groupe d'hommes en attente de jugement pour violences conjugales. Une solution d'hébergement qui vise à éviter une cohabitation avec la victime et le risque d'une récidive, doublée d'un accompagnement renforcé pour responsabiliser l'auteur.

Véhiculé par Karima Achouri, psychologue et coordinatrice du dispositif Agir (Action globale individualisée et renforcée) imaginé par l'association la Sauvegarde 93, M. T. arrive devant la maison où il sera hébergé le temps de son contrôle judiciaire ordonné après des faits de violences conjugales.

Une ambiance chaleureuse

M.T. arrive au pavillon du dispositif Agir, où il sera hébergé le temps de son contrôle judiciaire, ordonné après des faits de violence conjugales. Jeanne Frank/Divergence pour Le Media Social

Doté d'un petit jardin et situé dans une rue calme de Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), ce pavillon est aussi tout près des transports en commun. Juste derrière la porte d'entrée, l'escalier mène aux chambres alors que le souplex a été aménagé en espace collectif, avec sa cuisine et son salon.

Une maison à l'ambiance volontairement chaleureuse, « que nous avons remise à neuf et que nous entretenons avec soin afin que chaque nouvel entrant bénéficie des mêmes conditions d'accueil », précise la coordinatrice.

Kit d'accueil

M. T. découvre sa petite chambre prévue pour deux, mais qu'il a la chance d'occuper seul pour l'instant, l'effectif de 9 personnes maximum hébergées n'étant pas au complet. Karima Achouri lui remet de quoi faire son lit ainsi qu'un kit d'hygiène.

« En général, nous allons chercher les messieurs directement au dépôt, après leur garde à vue. L'idée est qu'ils n'aient pas à repasser chez eux pour y prendre leurs affaires personnelles avec le risque de croiser leur victime. Si leur compagne est d'accord, nous lui demandons de préparer une valise, que nous irons chercher nous-mêmes. En attendant, nous leur fournissons l'essentiel », précise-t-elle.

M. T. range rapidement ses affaires, avant d’étudier le plan des transports en commun pour reprendre le travail après la période d'interruption de la garde à vue.

Un engagement ancien

Les hommes arrivent généralement sur place directement après la garde à vue. L'association leur fournit l'essentiel pour s'installer dans leur chambre, notamment un kit d'hygiène, en attendant qu'ils puissent récupérer des affaires personnelles. Jeanne Frank/Divergence pour Le Media Social