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Article07 janvier 2021
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Vaccination : les Ehpad font ce qu'ils veulent... ou peuvent

C'est peu dire que la campagne de vaccination contre le Covid a connu des débuts chaotiques. Certains ont incriminé un processus trop lourd préalable à la vaccination. Sur le terrain, les pratiques varient énormément. Certains Ehpad sont prêts, d'autres commencent à se préparer. Enquête.

Décidément, les Ehpad n'auront jamais eu, depuis mars dernier, un instant pour souffler. Depuis les débuts du Covid-19 en France, les établissements enchaînent les missions, les actions pour faire face à cette crise sanitaire d'une ampleur rare. Le dernier des épisodes concerne la campagne vaccinale qui, hasard du calendrier, s'est confondue avec une période des fêtes particulièrement difficile à organiser

Démarrage précipité

Tout s'est précipité dès l'annonce du choix de la France de ne retenir - pour l'instant - qu'un vaccin, le Pfizer-BioNTech. Cela s'est passé la veille de Noël et la campagne vaccinale a démarré, de façon très symbolique, le 27 décembre, alors même qu'elle était annoncée pour le 2 janvier. Première source de confusion.

Grand flou

L'un des établissements (appartenant au secteur hospitalier) que dirige Séverine Laboue, dans la région de Lille, a bénéficié de ce lancement hautement médiatique. Sans vraiment l'avoir cherché. Elle raconte. « Nous avons reçu le courrier d'Olivier Véran et de Brigitte Bourguignon du 14 décembre nous demandant de nous préparer. Le 17 décembre, nous sommes en réunion avec le CHU de Lille qui va recevoir les vaccins dans son grand frigo. À ce moment, on est dans le grand flou ; on se sait même pas que le frigo va arriver. »

Recueil du consentement

Le guide du ministère daté du 22 décembre n'est pas encore arrivé dans les établissements. Pas grave : dans le petit Ehpad de Loos, on commence à recueillir le consentement (écrit) auprès des résidents ou, à défaut, des familles. Attention, précise la directrice, « les familles ne décident pas à la place de la personne concernée. Elles émettent un avis qui peut être contredit par le médecin traitant. »

Rétractation possible

Séverine Laboue insiste sur un point : jusqu'au dernier moment, le résident peut refuser la vaccination. Pour une personne n'ayant pas toutes ses facultés cognitives, le fait qu'elle émette une grimace au moment de la piqûre suffit pour annuler l'administration du produit.

Coup de fil de l'ARS