Dans son rapport annuel sur l’enfance, la Défenseure des droits, Claire Hédon, s’inquiète pour le bien-être des mineurs, et particulièrement de ceux confiés à l’aide sociale à l’enfance... La crise sanitaire a, selon elle, servi de "révélateur".
Tristesse, problèmes de sommeil, désintérêt, fatigue… Au terme du premier confinement, en mai 2020, de tels symptômes de dépression étaient réunis par 22 % des 15-24 ans en France. Ils n’étaient que 10 % un an auparavant. Ce plongeon mélancolique est rapporté par le Défenseur des droits, dans son état des lieux annuel sur les droits des enfants. Car après bientôt deux ans de crise sanitaire, l’institution de Claire Hédon a choisi d’alerter, en 2021, sur leur santé mentale.
Un « révélateur »
Dans ce domaine aussi, le Covid-19 a servi de « révélateur », souligne la Défenseure des droits. Tôt ou tard, « nous aurions fait ce rapport », commente-t-elle, puisque les quelque 3 000 saisines reçues chaque année sur les droits des enfants concernent, bien souvent, leur bien-être. Cependant, à force de confinements, le thème « nous a paru encore plus urgent ».