Plusieurs organisations du secteur ont signé une charte de bonnes pratiques pour faire émerger ou renforcer une culture commune à la psychiatrie et au champ social et médico-social en matière de santé mentale.
« Agir ensemble plutôt que contre ». C'est en ces termes que Marie-Laure De Guardia, présidente du Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (GEPSo), a présenté l'ambition de la charte des bonnes pratiques, signée conjointement avec l'Association des établissements participant au service public de santé mentale (AdESM) et l'Association nationale des psychiatres présidents de commissions médicales d'établissement des centres hospitaliers (ANPCME), le 5 octobre.
Enquête de terrain
La démarche a été lancée en 2018, avec la volonté de mener une réflexion conjointe sur l’articulation entre la psychiatrie et le champ social et médico-social pour faire émerger ou renforcer une culture commune. L'objectif initial se bornait à la réalisation d'une enquête auprès des établissements du secteur. La richesse des témoignages recueillis a finalement conduit à la mise en place de groupes de travail, qui sont à l'origine de la charte.
Méconnaissance mutuelle
Les résultats de l'enquête, à laquelle 86 établissements adhérents de l’AdESM et du GEPSo ont répondu, ont été présentés, le 5 octobre, lors d'un colloque. Ils témoignent d'un manque de connaissance mutuelle entre les différents acteurs.
Les deux tiers des établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) ayant répondu au questionnaire estiment, en effet, que le secteur de la psychiatrie connaît mal leurs structures. Ce constat se retrouve d'ailleurs dans les réponses des professionnels de la psychiatrie, qui ont confié avoir une mauvaise compréhension globale du fonctionnement des ESMS et de la nature de leur activité.