Le réseau d'épiceries solidaires Andès a demandé à Ipsos d'étudier les conditions de vie des travailleurs pauvres. Ces personnes subissent souvent leurs conditions de travail, six sur dix étant obligées d'accepter du temps partiel et des horaires atypiques.
Leurs conditions de santé sont moins bonnes que celles de l'ensemble des Français. Sur la dernière année, 80 % se sont sentis nerveux ou anxieux, dont 17 % très régulièrement.
Les travailleurs pauvres consacrent plus des trois quarts de leur budget à l'alimentation, au logement et aux transports. Pour pouvoir continuer à se nourrir, ils font des coupes d'abord dans le budget loisirs et sorties, puis dans les dépenses d'habillement et l'énergie.
Pour autant, un travailleur pauvre sur deux déclare ne pas manger à sa faim. Plus grave encore, un parent sur cinq doit faire sauter des repas à ses enfants. Dans ce contexte, le système D se développe : « 31 % des répondants déclarent avoir dû récupérer de la nourriture par des moyens alternatifs, comme rapporter des aliments de leur lieu de travail ou récupérer des produits jetés par les commerces », explique le premier baromètre des travailleurs pauvres.
Le recours aux aides alimentaires n'est pas toujours aisé. Se posent des problèmes d'information, d'éloignement géographique et parfois le sentiment de honte. Pour autant, un quart des travailleurs pauvres ont recours à des chèques alimentaires ou aux épiceries solidaires. Cela leur permet d'avoir une alimentation plus équilibrée et d'améliorer leur pouvoir d'achat.
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