Près de Lyon, le centre d’hébergement d’urgence (CHU) Alfred de Musset accueille une centaine de personnes migrantes dans des habitats modulaires à haut niveau de performance énergétique. Gain de confort, ces constructions innovantes constituent aussi un précieux levier d’accompagnement social.
Un paillasson foncé marqué d’un « Bonjour » accueille les visiteurs dans le charmant appartement de Velida Smajić.
La jeune femme, originaire de Bosnie-Herzégovine, a aménagé elle-même la pièce principale, composée d’une cuisine équipée ouverte sur un salon, meublé avec goût d’un canapé gris et d’une table basse de style contemporain. À la fenêtre, de légers voilages blancs en dentelle complètent ce décor soigné.

Arrivée en France en 2012, Velida Smajić vit dans ce T3 depuis le début de l’année 2021, avec ses trois filles, Ilma, Ivana et Neila.
« Ici, nous nous sentons vraiment chez nous », sourit leur mère, dans un français un peu hésitant, glissant un regard attendri vers sa cadette de 4 ans, laquelle sort de l’une des chambres les bras chargés de jouets pour les déposer sur la table du salon.
Des habitats modulaires et mobiles
L’appartement occupé par la famille Smajić fait partie de la vingtaine d’habitats du centre d’hébergement d’urgence (CHU) Alfred de Musset, géré par l’association Alynea, à Villeurbanne, dans le Rhône.
Des hébergements d’un genre particulier, puisqu’il s’agit d’habitats modulaires, composés de blocs mobiles, entièrement démontables : la superficie et l’aménagement peuvent ainsi s’adapter aux besoins des habitants, du studio jusqu’au T4.
Haut niveau de performance énergétique
