L'établissement pour personnes âgées répond au joli nom des « Genêts d'or » , mais sa gouvernance n'a guère séduit la chambre régionale des comptes de Bretagne. La juridiction financière rend un rapport d'observations cinglant sur cet Ehpad de 76 résidents, géré en régie par le Centre communal d'action sociale (CCAS) de Plouha, dans les Côtes-d'Armor.
En cause, en premier lieu, des délégations de pouvoir « irrégulières et très larges » octroyées par le président du CCAS, qui s'est ainsi « dessaisi de la gestion » de l'établissement, laissé sans « contrôle interne ». Le terrain est alors devenu « propice aux dérives graves constatées dans la gestion de l'Ehpad ».
L'ancienne directrice est particulièrement mise en cause, pour ses « importantes rémunérations indûment versées » ou pour le recrutement de sa propre fille et son « déroulement de carrière très avantageux ».
La chambre pointe aussi le non-respect de la durée légale du temps de travail au sein de l'Ehpad, avec 1 505 heures effectuées chaque année plutôt que les 1 607 heures requises.
« Ces faits sont d''autant plus dommageables que la situation financière de l'Ehpad se dégrade structurellement depuis plusieurs années », conclut la chambre régionale des comptes.
Parmi ses neuf recommandations, elle invite à « se conformer aux règles du code de l'action sociale et des familles dans le cadre des procédures budgétaires ».
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