À Lyon, Un chez-soi d’abord jeunes est spécifiquement dédié aux 18-22 ans, en situation de rue ou qui risquent de l’être, et vivant avec des troubles psychiques sévères. Objectif : leur donner accès à un logement du droit commun, immédiatement, sans conditions. Et les accompagner à vivre avec leur maladie et à réaliser leurs projets.
« Adopter un chat roux » ; « Être menuisier, créer sa boîte et devenir riche » ; « Vie de rasta sur une plage » … Ces rêves de jeunes gens accompagnés par Un chez-soi d’abord jeunes Lyon sont annotés sur un grand tableau Velleda dans le bureau de Villeurbanne du groupement de coopération sociale et médico-sociale (GCSMS) qui porte le dispositif. Tous les jours, l’équipe les a sous les yeux. Comme pour ne pas oublier que leur ambition est là : aider ces jeunes à s’en approcher.
En ce vendredi matin de fin août, la réunion quotidienne de l’équipe mobile démarre par une « méga giga bonne nouvelle », s’exclame Valentin Donnary, travailleur pair. « Stéphane (*) a obtenu sa formation de menuiserie et il accepte de visiter l’appartement qu’on lui propose ! » Autre « sacrée victoire » : une des locataires, connue pour vivre « à la minute » est allée récupérer elle-même à la pharmacie le traitement médical mensuel qu’un infirmier lui injectera dans la journée.
Des victoires

Ensuite, tour à tour, les professionnels mettent à jour le planning hebdomadaire des 21 locataires actuellement accompagnés : le prochain anniversaire d’une locataire, la demande d’une trousse réduction des risques (RDR) d’un autre, le déménagement la semaine suivante de deux jeunes, les dates des prochaines visites à domicile (VAD) programmées pour chacun, etc.
Une fois la réunion terminée, la journée auprès des jeunes peut commencer. Au programme du jour : VAD et match de foot entre locataires. Tous les vendredis, un temps collectif est organisé avec les jeunes, autour d'activités en grande majorité décidées par ces derniers, lors de la commission des locataires mensuelle.