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Article10 février 2022
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La lutte contre l’exclusion peut aussi faire des exclus

Quel bilan tirer de l'action d’Emmanuel Macron dans la lutte contre l’exclusion ? Si le taux de pauvreté est resté stable en 2020, il peut cacher des situations de misère aggravées par l’épidémie, conviennent trois spécialistes réunis par l’Ajis.

Même signée par l’Insee, l’estimation a pu laisser incrédule. En 2020, pour la première année de pandémie en France, le taux de pauvreté est resté stable, à 14,6 % – exactement comme en 2019 ! Voilà au moins une première réponse factuelle à la question posée, ce 10 février, par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis) : au-delà des grandes déclarations, « combien de résultats » pour le président Macron, en matière de lutte contre l’exclusion ? 

« Quoi qu'il en coûte »  

Certes, cette estimation n’est encore que provisoire, rappelle Fabrice Lenglart, directeur de la Drees, la direction statistique des ministères sociaux. Mais cette stabilité du taux de pauvreté dans la crise s‘explique : le fameux « quoi qu’il en coûte », proclamé par le président de la République en mars 2020, s’est également traduit par une prolongation d’office des prestations sociales, ou encore par un fonds de solidarité pour les travailleurs indépendants.