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Reportage03 novembre 2023
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Troisième grève en six ans dans un Ehpad francilien

À Courbevoie, une partie du personnel d'un Ehpad du petit groupe commercial Mapad vient de mener une grève d'une semaine. Les revendications concernent notamment une augmentation salariale de 200 € et la formation des "faisant fonction". La grève, arrêtée le 2 novembre, pourrait reprendre si la direction ignore les demandes des salariés.

Depuis la fin du Covid, les conflits locaux dans les Ehpad se multiplient (lire encadré). Les déclencheurs varient d'un établissement à l'autre, mais on retrouve très souvent les ingrédients suivants : dégradation des conditions de travail, absence de reconnaissance des efforts des personnels, salaires de misère, tensions dans l'Ehpad, etc.

« Salariés en danger »

Illustration, ces derniers jours, à Courbevoie (Hauts-de-Seine), non loin des tours de La Défense. Une douzaine de salariées (dont un seul homme), vêtues de la chasuble orange de la CFDT, forment le cortège de grève autour d'une banderole « Salariés en danger ».

Nous sommes à l'entrée de l'Ehpad L'Union belge, appartenant au petit groupe commercial Mapad (1), qui gère une douzaine d'établissements médico-sociaux. Le jeudi précédent, le 26 octobre, 26 salariées ont voté la grève (soit environ la moitié des effectifs).

Grève en 2017

L'Ehpad est d'une certaine manière habitué aux conflits sociaux. En 2017, expliquent les grévistes, la grève avait duré trois jours. Le « grand patron » Gérard Sitbon s'était déplacé d'Israël, où il vit, pour régler le conflit. Une démarche de poids pour les salariées, qui se sont senties reconnues.