Une étude de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) constate la part de plus en plus importante de mineurs non accompagnés (MNA) parmi les usagers de stupéfiants.
Selon l'OFDT, la consommation de produits psychoactifs constitue « un moyen de régulation de leur état psychique et d’adaptation fonctionnelle aux conditions de vie dans la rue ».
Les observations de l'OFDT portent en grande majorité sur des jeunes originaires d’Algérie ou du Maroc vivant dans les rues de Paris, Rennes et, depuis plus récemment, de Bordeaux, Lyon et Marseille.
Outre l'alcool et le cannabis, certains de ces mineurs consomment des anxiolytiques (benzodiazépines) mais aussi des antiépileptiques, de la Ritaline (dont les propriétés sont proches des amphétamines) ainsi que des opioïdes.
Ces jeunes étrangers isolés semblent d'ailleurs doublement victimes des réseaux de trafic de stupéfiants, l'Observatoire relevant que « les forces de l’ordre et des intervenants sociaux parisiens et marseillais indiquent ainsi que des réseaux de deal de cannabis emploient des MNA ».