Plan de relance sociale, rapprochement entre Pôle emploi et Cap emploi, partenariats avec les acteurs de l'insertion pour relocaliser certaines activités... Invité par l'Ajis, Thibaut Guilluy, Haut-commissaire à l'inclusion, a fait le point sur les chantiers en cours.
Lors d'une visioconférence organisée par l'Association des journalistes de l’information sociale (Ajis) le 29 mai, Thibaut Guilluy, Haut-commissaire à l’inclusion dans l’emploi et à l’engagement des entreprises, a esquissé les grandes lignes du plan de relance sociale.
Deux enjeux concomitants
Sa mission, rappelle-t-il, est de « permettre aux personnes, notamment celles qui sont en difficulté, de retrouver un travail », et par là leur autonomie et leur dignité. Deux facettes sont à travailler concomitamment.
Premier enjeu : mieux accompagner les personnes en difficulté, en leur proposant « le bon accompagnement et la bonne formation », en mobilisant l'insertion par le travail (entreprises adaptées, établissements et services d'aide par le travail, structures de l'insertion par l'activité économique, innovations sociales dans le domaine de l'inclusion), et en mettant en place le service public de l'insertion et de l'emploi (SPIE). Le travail est déjà commencé : il est ainsi prévu de créer 100 000 emplois supplémentaires dans l'IAE d'ici 2022, et 40 000 emplois en plus dans les entreprises adaptées. Des possibilités qu'il faut « muscler », a-t-il déclaré.
Des entreprises plus inclusives
Deuxième enjeu : rendre la société plus inclusive. Actuellement, l'engagement des entreprises sur la pratique inclusive est un « angle mort des politiques publiques », il relève de la responsabilité individuelle. Le déploiement des pratiques inclusives dans l'entreprise doit devenir « une évidence », à travers les achats, les recrutements ou encore les clauses sociales dans les marchés publics.