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Syndicats et collectifs de travailleurs sociaux remontent au créneau

Longs FormatsLaetitia DELHON01 février 2023
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À l’appel de plusieurs collectifs, de la CGT et Sud Santé Sociaux, une mobilisation nationale est organisée à Paris ce jeudi pour dénoncer les « oubliés du Ségur » et les conditions de travail dans le secteur social et médico-social. Elle intervient sur fond de mobilisation sur le dossier des retraites et dans un contexte de forte tension autour de la future convention collective unique étendue.

Ce 2 février à 11h, un bruit inhabituel retentira sous les vitres du 3 rue au Maire à Paris, à l’angle de la rue des Vertus. 

C’est ici, devant le siège de la confédération d’employeurs Axess, réunissant Nexem et la Fehap - qui est aussi le siège de Nexem - que les organisateurs de la mobilisation contre « la destruction du social », soit plusieurs collectifs et les syndicats CGT et Sud Santé Sociaux, le Snuter (FSU territoriale), le SnuasFP-FSU et le SNPES-PJJ, ont choisi de s’arrêter avant de gagner Matignon.

Une symbolique claire

Le siège des fédérations d’employeurs qui ventilent les enveloppes budgétaires données par l’État ; puis celui du gouvernement qui conditionne le versement des enveloppes de revalorisation issues de l’accord Laforcade/Ségur à l’ouverture de négociations sur la convention collective unique étendue (CCUE) : la symbolique du parcours prévu est très claire.

De fortes tensions

Tract appelant au rassemblement devant le siège des fédérations employeurs du secteur, le 2 février 2023. DR

Le calendrier l’est tout autant : ce 2 février, c’est jour de commission mixte paritaire (CMP) dans la branche sanitaire, sociale et médico-sociale (Bass). Autrement dit jour de négociation, où il sera justement question de salaire, d'indemnité Laforcade et de CCUE. Derrière les vitres, l’ambiance risque donc d’être tout aussi électrique. 

Car depuis plusieurs semaines, entre claquements de porte et déclarations liminaires assassines, la tension est montée d’un cran entre syndicats employeurs et salariés. Parallèlement, très discrètement, la négociation sur la CCUE a même pris une tournure judiciaire.

Une mobilisation moins visible ?