Si les gestes suicidaires ont diminué au début de la pandémie, la santé mentale de la population s'est malgré tout dégradée. La catégorie des jeunes, notamment les femmes, a été particulièrement ébranlée, comme en témoigne la hausse des hospitalisations.
Dès les premières semaines de la pandémie de Covid-19, certains experts de la prévention du suicide se sont inquiétés d’une possible augmentation des conduites suicidaires. Une étude très détaillée de l'Observatoire national du suicide, publiée le 6 septembre, explore cette question et soulève plusieurs paradoxes.
Combinaison de facteurs de risques
En ouverture, le rapport décrypte la complexité du recours au suicide : « Chaque situation de mal-être et chaque geste suicidaire résultent d’une combinaison de facteurs de risque dont l’articulation et la dynamique dépendent de chaque individu, de son environnement et de sa trajectoire personnelle ».