L'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (Injep) a étudié le profil des jeunes qui s'engagent, entre six mois et un an, pour un service civique. Si en moyenne 10 % d'une génération en réalise un, les écarts sont considérables d'un territoire à l'autre : entre la Guadeloupe (36 %) et la Haute-Savoie (4 %).
L'étude montre également que la part de services civiques est plus importante là où les jeunes non diplômés du supérieur sont plus nombreux. À Paris, 60 % des services civiques sont diplômés alors que la moyenne nationale est d'un tiers. Le service civique est réalisé par presque deux tiers de jeunes sans emploi et n'effectuant pas d'études. Les jeunes vivant en quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), davantage touchés par le chômage, réalisent plus souvent un service civique.
Jusqu'en 2015, l'offre de services civiques venait presque exclusivement des associations. Aujourd'hui, les services publics constituent un tiers des propositions, avec de fortes disparités notamment entre départements ruraux et urbains. Conclusion de l'Injep : « Les départements où les jeunes recourent le plus au dispositif sont les départements où le service civique semble être le plus mobilisé sous sa forme de politique d’insertion à destination des jeunes en difficulté. »
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