Alors que le comité stratégique de la santé mentale et de la psychiatrie se réunit le 23 janvier (1), un collectif de 14 organisations (dont l’Uniopss, l’Unafam, la Fnapsy, la Fédération des acteurs de la solidarité, la Fédération Addiction, l’Armée du salut…) a transmis début 2020 son plaidoyer au délégué interministériel Frank Bellivier.
Les associations invitent notamment les pouvoirs publics à « revivifier l’offre de proximité » afin de « tisser un maillage territorial de soins et d’accompagnement ». Cette priorité doit passer par le renforcement des centres médico-psychologiques (CMP) – qui fait l’objet d’une mission nationale – ou encore le développement de l’offre de services d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah).
Plusieurs propositions visent à renforcer la place et le rôle des associations d’usagers. Une ambition qui doit passer par leur intégration « effective » dans les instances d'élaboration des politiques publiques ou encore le développement des groupes d'entraide mutuelle (GEM). Sans oublier la nécessité de soutenir les aidants dont la place « est essentielle pour accompagner vers le rétablissement ».
Enfin, le collectif insiste sur l’accompagnement des populations particulièrement vulnérables que sont les personnes sous main de justice, les personnes en situation de précarité et les publics migrants. Il propose également une série de mesures en faveur de la pédopsychiatrie et suggère notamment le développement d’équipes mobiles ressources et de prévention en appui des structures médico-sociales, des structures et des professionnels de l’aide sociale à l’enfance (ASE) et de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), de l’Éducation nationale et des familles.
Sur la pédopsychiatrie (lire notre dossier), la ministre Agnès Buzyn, a rappelé le 9 janvier au Sénat les mesures déjà prises par le gouvernement, en particulier la création de lits dans les départements sous-dotés ou le lancement du fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie.
(1) Ce comité se réunit une fois par an pour dresser le suivi de la feuille de route en santé.