Ce 27 mai marque deux échéances importantes pour les citoyens qui viennent en aide aux exilés traversant nos montagnes, en secret, pour fuir leur pays.
C'est aujourd'hui, d'abord, que doit être rendue la décision des magistrats concernant les deux maraudeurs solidaires qui ont comparu, le 22 avril, devant le tribunal de Gap. Leur est reprochée l' « aide à l’entrée en France de personnes en situation irrégulière », après qu'ils aient été interpellés le 19 novembre 2020, dans la montagne, en train de porter secours à une famille afghane.
C'est aussi aujourd'hui qu'aura lieu, à Grenoble, le jugement en appel des « sept de Briançon », accusés d’avoir « facilité l’entrée de personnes illégales sur le territoire français » et condamnés le 13 décembre 2018, en première instance, à des peines d'emprisonnement, dont une comprenant quatre mois ferme.
Deux procédures emblématiques des risques encourus par ces citoyens solidaires qui maraudent autour du col de Montgenèvre, près de Briançon, l’un des principaux points d’entrée de personnes migrantes en France. Face à l'afflux de ces exilés, traqués par les gendarmes, ces bénévoles pallient également les lacunes en matière d'aide et d'accompagnement institutionnel, à travers le Refuge solidaire, point de chute pour une bonne partie d'entre eux.
Pour partir à leur rencontre, lisez notre dernier reportage long format : → « À la frontière franco-italienne, le défi solidaire de l'aide aux exilés »