La réforme de la tarification et du pilotage des centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) pourrait être lancée dès 2026. Elle engendrera des hausses ou des baisses de dotation selon les établissements. Au-delà de ces effets budgétaires, la Fédération des acteurs de la solidarité craint une sélection des publics à l'admission.
Après les secteurs du grand âge et du handicap (virage domiciliaire, transformation de l’offre…), le vent de la réforme soufflerait-il dans le champ de l’hébergement ?
La Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal) travaille en effet depuis plusieurs années, avec les fédérations du secteur, à une révision du pilotage et de la tarification des centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), qui accueillent des publics très précaires (sans-abri notamment).
Une mission d'inspection (Igas, IGF, IGA), qui s'est penchée sur le sujet dans le cadre d'un rapport de mai 2025 sur le budget de l'hébergement d'urgence, résume ainsi l'ambition de cette réforme : « garantir une plus grande équité territoriale dans le financement des places et maîtriser la dépense publique dans un secteur structurellement sous tension ». Pour les inspections, il s’agit « essentiellement d’une réforme de répartition ».
Coûts hétérogènes

À l’origine de la réforme, un constat : les dotations des CHRS sont très disparates. Il apparaît ainsi que certaines structures sont moins bien dotées que d’autres, sans qu’il y ait forcément une différence d’offre.