La ministre des Familles a ciselé sa réponse, après la publication de Babyzness et du Prix du berceau, les deux livres enquêtes mettant au jour les maltraitances commises dans des crèches à but lucratif.
Le 15 septembre, Aurore Bergé a « convoqué » les dirigeants des quatre groupes Babilou, La Maison bleue, Les Petits Chaperons rouges et People and baby, pour affirmer « avec la plus grande fermeté sa volonté première et absolue de garantir la sécurité de nos enfants », a fait savoir son ministère.
Et pour y parvenir, elle entend non seulement renforcer « les contrôles et les sanctions » mais aussi « redonner du sens à ces métiers » de la petite enfance.
« Restaurer l'attractivité » est « une condition nécessaire pour remédier à la pénurie de professionnels, dont les conséquences sont délétères pour les enfants, leurs parents et l'ensemble de la société », a souligné Aurore Bergé.
« À partir de janvier 2024, 200 millions d'euros seront mobilisés chaque année pour revaloriser les professionnels », a-t-elle rappelé. « Je ne permettrai pas que l’on aide des employeurs qui n’auraient pas montré qu’ils avaient compris ce fait simple : la meilleure arme contre la pénurie de professionnels – et la clé du succès pour le service public de la petite enfance – c’est de mieux les considérer, mieux les valoriser, mieux les rémunérer. »
Ce même principe la guidera-t-il face à la crise des vocations pour le travail social, alors que la remise du Livre blanc du HCTS, annoncée pour le 26 septembre, a finalement été reportée ?
À lire également :