Dans un rapport sur les dispositifs en faveur de l’emploi des habitants des quartiers prioritaires de la ville (QPV), la Cour des comptes relève de nombreux freins à leur efficacité et formule des recommandations.
Après s’être penchée en 2020 sur l’action des pouvoirs publics à destination des quartiers prioritaires de la ville, la Cour des comptes s’est intéressée cette fois aux dispositifs en faveur de l’emploi des habitants de ces quartiers, sur la période 2015-2021.
Son rapport, publié le 19 juillet, souligne que les moyens déployés par les pouvoirs publics n’ont pas permis la réduction des écarts en matière d’emploi avec les autres quartiers et met en avant deux facteurs principaux : une « insuffisante adaptation des dispositifs à la spécificité et aux besoins des QPV et de leurs habitants » et un « manque d’efficience dans le déploiement de la politique de l’emploi. »
Revenu médian dans les QPV
Il existe en France 1 514 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), répartis sur 859 communes, en métropole et outre-mer. Le revenu disponible médian des habitants y est beaucoup plus faible que celui du reste de la population métropolitaine (13 770 € contre 21 730 €), et provient plus des prestations sociales (22,9 % contre 5,5 % hors QPV). Le revenu de solidarité active (RSA) y est perçu par 25 % de la population, contre 13 % dans les quartiers environnants.