Le sort du projet de loi sur la protection de l'enfance, proposé par l’ancienne ministre Catherine Vautrin, est suspendu aux arbitrages du nouveau gouvernement, qui n’a pas encore dévoilé sa feuille de route. Si les administrations centrales y travaillent avec les acteurs du secteur, des doutes s’expriment sur la teneur et la portée du texte, dont nous dévoilons plusieurs pistes.
Qui va piloter la protection de l’enfance ? À cette question, les cabinets des deux ministres potentiels, Stéphanie Rist (Santé, Familles, Autonomie et Personnes handicapées) et Jean-Pierre Farandou (Travail et Solidarités), n’étaient pas en mesure de répondre en fin de semaine dernière, se renvoyant la balle.
Le 18 septembre, à l’occasion du séminaire national des unités d’accueil pédiatriques enfants en danger (Uaped), Stéphanie Rist a semble-t-il sifflé la fin de la récré en affirmant, sur LinkedIn, « que la politique de l’Enfance est, et sera pleinement au cœur de [son] ministère ».
Alors qu’un projet de loi pour la protection de l’enfance était annoncé pour l’automne par l’ancienne ministre Catherine Vautrin, ce flottement n’a rien d’anecdotique.
Sur le plan symbolique, mais aussi opérationnel, que deviennent le texte et l’ambition du gouvernement pour un secteur pour lequel – à défaut de consensus sur la doctrine – tout le monde s’accorde à dire qu’il est en crise ?
Concertation
Une certitude : les administrations centrales (côté social et justice) y travaillent, avec des groupes d’appui composés de représentants du secteur.
Les propositions travaillées au sein de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), depuis la rentrée, reposent sur quatre grands axes :