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Protection de l'enfance : un lieu refuge pour se (re)trouver

Longs FormatsElsa GAMBIN19 janvier 2023
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En Loire-Atlantique, un lieu de répit multipartenarial accueille, sur trois sites, des enfants à besoins spécifiques. Pensé pour répondre à l’augmentation des troubles postpandémique, le dispositif Respir’action permet une phase d’apaisement et de remobilisation.

De l’extérieur, rien ne distingue cette petite maison d’un lotissement neuf des autres. Si ce n’est, peut-être, les 4 voitures garées devant. À l’intérieur, un salon tout en meubles « de récup’ », une grande table en bois et ses chaises, une cuisine aménagée rutilante, un couloir qui dessert les autres pièces. Une « salle d’art », une salle « d’apaisement », aménagées en conséquence. Un jardin.

Une expérimentation 

Le site de Saint-Viaud du dispositif Respir'action a tout d'une maison classique, chaleureuse, pour accueillir sereinement des enfants dont les troubles ont augmenté avec la pandémie. Sébastien Salom-Gomis pour Le Media Social

C’est ici, à Saint-Viaud, bourgade de 2 600 habitants à 45 minutes à l’ouest de Nantes, que se tient l’un des trois lieux de répit du dispositif Respir’action. La mairie, partie prenante du projet, met aussi à disposition une salle de sport.

Cette expérimentation programmée sur 3 ans a vu le jour en février 2022, après un appel à projet du département de Loire-Atlantique. Les confinements dus à la crise sanitaire ayant entraîné des prises en charge scolaires chaotiques et des accompagnements à temps plein de la part des lieux de vie, foyers et familles d’accueil, les enfants comme les adultes en sont sortis épuisés et démunis. Les crises et les troubles ont augmenté chez beaucoup d'enfants.

Une porte de sortie

Il fallait donc offrir une porte de sortie, une solution stable pour répondre aux situations de rupture. L’agence régionale de santé (ARS) s’est alors associée au projet envisagé par le département. Et les associations Linkiaa et Au Fil de l’Aux ont proposé cette option : trois structures de répit territorialisées, autour de Nantes, à Saint-Viaud, Blain et La Montagne, pour mieux accueillir (et limiter au possible les trajets) sur tout le secteur.

Enfin, d’autres partenaires ont accepté l’aventure, comme les CHU de Nantes et Saint-Nazaire, mais aussi Epsylan, établissement psychiatrique, l’établissement médico-social Ocens, et les associations Moissons Nouvelles et Apei Ouest 44. Ces trois derniers ont proposé à leurs salariés intéressés de constituer les équipes de Respir’action.

« Se montrer tel qu'il est »

Omar arrive à Respir'action avec une vingtaine de ses peluches. Il a connu l'accueil collectif mais le ne supporte pas, et vit en famille d'accueil. Ici, l'équipe est en capacité « d'accueillir sa tristesse et sa colère ». Sébastien Salom-Gomis pour Le Media Social