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Article08 juin 2020
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Les surprises du déconfinement des familles pour les enfants protégés

Après deux mois de huis clos, les professionnels de l’action éducative ont pu découvrir des parents compétents, même dans les logements surpeuplés d’Ile-de-France. Cependant pour les enfants, les effets psychologiques et scolaires demeurent inconnus.

Qu’allait-on découvrir, en reprenant les visites aux familles, après ces longues semaines de réclusion face au Covid-19 ? Depuis mars, la question taraudait les professionnels de l’action éducative, qu’ils agissent « en milieu ouvert » (AEMO), c’est-à-dire sur ordre de la justice, ou bien « à domicile » (AED), avec l’accord des parents. Combien de violences surprendraient-ils après le 11 mai ? Et combien de drames pour tous ces enfants « en danger », restés deux longs mois à l’isolement ? L’interrogation pouvait particulièrement inquiéter en Ile-de-France, une région aux logements souvent surpeuplés, plus petits – 75 m2 en moyenne contre 95 m2 en province selon l’Insee –, et en première ligne face à l’épidémie.

Contacts par téléphone

Tout au long du confinement, bien sûr, les travailleurs sociaux ont pu maintenir des contacts avec les familles, au moins par téléphone. Autour de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, « nous les avions prévenues que nous les appellerions deux fois par semaine, et globalement, cela a bien tenu », rend compte Sylvie Petit, cheffe de service au Service social de l’enfance de l’association Olga Spitzer. Certes, parmi les 175 familles suivies, principalement en AEMO, quelques-unes ont, soudain, cessé de répondre – « mais cela pouvait être pour une simple facture téléphonique impayée, et lorsqu’on se déplaçait chez elles, les familles étaient touchées par notre inquiétude ! »

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