Une étude menée dans quatre villes de métropole révèle que la loi sur la prostitution de 2016 est inégalement mise en œuvre sur le territoire. Elle pourrait, par ailleurs, être inadaptée à certaines problématiques.
La loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées « donne des résultats probants » là où elle est intégralement appliquée, constate un rapport d'évaluation locale publié le 23 octobre.
Cofinancée par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et la Fondation - abolitionniste - Scelles, l'étude « non partisane et scientifique » a été menée par Jean-Philippe Guillemet et Hélène Pohu, tous deux sociologues, dans quatre villes de métropole (Narbonne, Bordeaux, Strasbourg et Paris), entre janvier 2018 et juillet 2019.
Une mise en œuvre hétérogène
L'étude témoigne d'une mise en œuvre de la loi « très inégale et hétérogène en fonction des territoires » qui tend toutefois à s'accélérer sur les 18 derniers mois.