La Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a mené une étude qualitative entre octobre 2018 et janvier 2019 auprès de 41 allocataires ayant connu un épisode de non-recours à la prime d’activité.
L’objectif était de « qualifier les différentes situations de non-recours à la prime d’activité » et d’ « éclairer les processus qui mènent les allocataires [...] à ces différentes situations de non-recours ».
L’étude permet ainsi de dégager trois catégories de parcours de non-recours (entrée tardive, allers-retours et sortie prématurée de la prime d’activité) et d’identifier les facteurs pouvant engendrer ces parcours. Parmi ces facteurs se trouvent des freins liés à la connaissance et à l’accessibilité de la prestation, aux situations personnelles des allocataires (âge, isolement, précarité…) ou encore à « l’institution » (réticence à dépendre du système, expérience négative avec la caisse d’allocations familiales…). Tous ces freins constituent « autant de leviers possibles pour pallier » le non-recours, estiment les auteurs du rapport.
Ils notent que « l’enjeu du maintien d’une communication et d’un niveau d’appropriation suffisantes de l’ensemble des notions et règles d’attribution de cette prestation, en direction des professionnels du travail social, apparaît plus que jamais d’actualité ». En effet, ces derniers « peuvent jouer un rôle clé » dans l’accès aux droits, en matière d’information sur la prestation mais aussi d’accompagnement dans les démarches à effectuer, précisent les auteurs.